Et me voilà perdu toute seule sur une nouvelle planète, enfin j'crois. J'étais sur le vaisseau Prométhée. Daniel avait encore décidé de tester une nouvelle machine, enfin de se renseigner dessus et moi de la tester ... oui bin qu'est-ce que vous voulez j'ai toujours eu les mains baladeuses, c'est plus fort que moi. Et j'entends juste Daniel me hurlait dessus pour m'arrêter que je suis téléporter dans un lieu qui m'est totalement inconnu.
Je me retrouve nez à nez avec une brunette aussi surprise que moi par cette apparition. Il me semble rapidement dans son attitude qu'elle fuit quelque chose : les oris, les goaulds, les wraiths ? Pas la moindre idée. En réalité il s'agit de simples humains du Vème siècle, mais ça ... J'ignore encore que nous sommes en réalité encerclé par les hommes qu'elle fuit. Je me recule légèrement, avant de me prendre le mur derrière moi.

- Excusez moi, on est où là ? Je dis ça assez fort, mais bon, elle est pas non plus très à couvert, alors bon, comment je pourrais savoir moi.

Guenièvre toujours posée contre son mur est rejointe par elle ne sait comment, une jeune femme. L’ancienne Reine ne réagit pas tout de suite. Elle n’avait pas peur, la magie était encrée dans la culture mais une inconnue sortant de nulle part habiller tel un homme, c'était une première ...

Lorsque la femme lui parle, Guenièvre la regarde intriguée, puis regarde les alentours avant de tourner à nouveau son regard vers elle. Elle apparaissait et ne savait même pas où elle mettait les pieds ? Si elle devait la comparer, les chevaliers de la Table Ronde, serait un bon comparatif.

« En Carmélide. »

Répondit-elle seulement. Au loin, les hommes en blanc qui étaient à la plage quelques minutes avant semblait revenir par ici. Guenièvre se leva et prit la main de la femme.

« Venez, il faut pas rester là. »

Au lieu de passer par la grande porte, Guenièvre ouvrit une porte dérobée que seuls ses parents, Yvain et elle connaissaient. Elle fait entrer la jeune femme juste avant que les gardes ne les voient.

« C’était moins une. Une seconde de plus et on était faites comme des rats. »

Et ce n’était pas qu’un dicton car, qui dit homme en blanc, disait cage à proximité. Nombreux étaient les pauvres gens qui n’avaient rien à voir avec Arthur, emportés jusqu’à Kaamelott. Les rumeurs disaient que ces mêmes gens ne revenaient jamais.

- La Carmélide ?

C'était à dire, c'est où ça ? Pas la moindre idée ! Je me demande comment je suis arrivée là ? La dernière fois j'étais avec Daniel nous avions mit les pieds dans un village à des milliers d'années lumière avec les oris aux trousses, par la suite je suis devenue la mère de l'Orici et croyais moi ou non, j'ai beau adoré l'aventure, je ne veux pas revivre ça sous aucun, mais alors aucun prétexte.

Je n'ai pas le temps de lui en demander d'avantage qu'elle me dit que nous ne devons pas rester là. Ok, fin vu que je sais pas où je suis je sais pas où on peut aller. Mais elle n'a pas ce problème visiblement, elle sait très bien où elle va. Elles passent par une porte dérobée. Je ne l'aurais jamais vu si, cette femme ne me l'avait pas montré.

- Fait comme des rats ? Par qui ?

Je garde le silence un instant, avant de reprendre, me rendant compte de ce que je dis.

- Vous devez me prendre pour une folle avec toutes ces questions. Je suis arrivée ici sans savoir ni pourquoi, ni comment, je suis un peu perdue et j'espère bien trouver un moyen de rentrer chez loi rapidement.

Si j'essaie de me faire bien voir ? Disons que je préfère passer pour une pauvre fille perdue, voir une folle, que pour un danger. J'espère que ça marche.

Guenièvre ne dit rien. Elle observe la femme quelques instants se demandant qui elle était et pourquoi elle posait autant de question. Elle ne lui semblait pas effrayé ou inquiète.

Une folle ? Non. Une inconsciente, oui. Apparaître comme ça, magiquement dans un endroit qu’on ne connait pas, c’était un coup à être brûler sur un bûcher. Surtout ici et avec Lancelot au pouvoir …

Elle observe la brune de la tête au pied, une nouvelle fois, mais cette fois, c’est plus de la curiosité. Laissant un petit silence s’emparer de l’instant, avant de prendre la parole.

« Vous êtes en Bretagne et ici c’est la Carmélide. »

Dit-elle d’abord simplement, continuant d’observer la femme.

« Je serais vous je ne dirais pas que je pratique la magie, vous pourriez vous faire arrêter, notre malheureux Roi n’a plus toute sa tête, il pourrait croire que vous voulez sa place. »

Sa gorge s’étrangle dans un sanglot, sur les derniers mots. Elle se racle la gorge et se reprend.

« Ici on est chez mes parents, ils ne sont pas très commodes mais au moins on est en sécurité. »

Guenièvre n’en dit pas plus. Elle monte les escaliers faisant attention à ne pas faire trop de bruit. Elle n’avait dit à personne qu’elle était sortie et si cela s’apprenait, ses parents l’enfermerait à coup sûr dans sa chambre, comme si elle était toujours une adolescente.

A la tenue de la femme devant moi, je me croyais encore quelque part sur une autre planète. Si la Bretagne me dis quelque chose ? Je me souviens avoir eu une discussion avec Daniel sur les origines de Mirdin, dit Merlin et ce nom n'y es pas étranger, mais de là à dire que je me souviens de tout ce qu'il me dit... je bois plus ses yeux et ses petites fesses que ses paroles. Nous ne sommes pas fichus pareil lui et moi. J'ai beau essayé de retenir ce qu'il me dit, j'ai bien du mal avec mon cerveau. Lui c'est l'histoire et les langues et moi le vol, même si je me soigne. Bref tout ça pour dire que la Bretagne ça me cause plus que la Carmélide, mais je ne suis pas sûre de savoir le replacer sur une carte de la terre.

- La mag' ? Oui bien sur, contez sur moi !

Il n'y avait aucun membre de l'équipe pour m'empêcher de mentir à cette femme venu d'un autre âge, croyant en la magie et non à la science. Je n'irais pas la contredire si ça pouvait me servir plus tard, contre elle ou contre qui que ce soit qui me veuillent préjudice dans le futur. Je suis toujours un peu la même au fond, même si je travaille aussi la dessus.

- La place du roi ? C'est possible ça vous croyez ?

Je souris de toutes mes dents avant de croiser son regard et comprendre que ce n'est pas une bonne idée. Je le savais déjà et ma petite voix antérieur (qui a des airs de Dr Jackson) y fait aussi pour beaucoup.

- Bien sur, je plaisante, ne vous inquiétez pas. Je serais discrète. Et j'espère pouvoir rapidement rentrer chez moi. Je ne vous importunerais pas longtemps.

Elle m'explique que nous sommes non chez elle, mais chez ses parents. A son âge, elle vit encore chez ses parents ? Ok, chacun son truc. La demeure à l'air assez cossue, il y aura peut-être moyen de récupérer quelques babioles de ci de là.

- Je vous remercie de votre hospitalité. Enchantée, je suis Vala.

Dis-je en lui tendant la main pour la saluer et faire enfin des présentations digne de ce nom.

Guenièvre ne comprit pas la blague de la jeune femme. Elle pose sur elle un regard interrogateur et baisse le regard avec un petit sourire.

« Vous ne m’embêtez pas, c’est rare de croiser des gens qui viennent d’ailleurs depuis que le Roi à instaurer le système des péages. Nous ne sommes pas libres d’aller où l’on veut. «

Malheureusement, pensa-t-elle. Elle sent la main se tendre vers elle et peut habituée à ce genre de salutation, elle tend sa main à son tour maladroitement.

« Ah, euh Guenièvre. »

Elle sourit timidement et se tourne la très légère porte en bois puis une autre, plus gros et imposante. Guenièvre passe la tête et observe les alentours.

« Nous avons vraiment beaucoup de chance aujourd’hui. »  Elle sort de ce qui ressemble à une armoire de l’extérieur. « Oui beaucoup de chance, personne à l’horizon. A croire que les dieux sont avec nous. »

L’ancienne Reine lui prend la main et l’entraine dans les petits couloirs du château.

« Venez, ma chambre n’est pas loin. »

Le château n’était pas très grand et pas fini et pour cause, le soudain couronnement du Seigneur Lancelot avait fait stopper toutes les affaires et transactions qui avaient lieux dans le pays. Mais s’il y avait bien une chose que Léodagan, son père avait penser à faire faire avant tout, ce sont les couloirs secrets et sorties de secours en cas d’invasion.

La chambre de Guenièvre n’était pas très grande mais elle était suffisante. De toute façon, pour ce qu’elle y faisait dedans…
Guenièvre enleva son manteau, le jeta sur son lit et montre le fauteuil dans le coin, discutant à voix basse.

« Assaillez-vous, ne restez pas debout. »

Elle prit un pichet et des verres en bois qui étaient à sa disposition et les remplis d’eau. Guenièvre offre un verre à Vala et prend place sur son lit.

« Alors, d’où venez-vous ? »

Pas libre d'aller où ils veulent ? Ok, je connais deux trois goa'uld qui faisaient pareil à l'époque. De mon côté, le seul truc qui m’intéressait c'était qu'ils me vénèrent telle la déesse que je représentais pour eux et que je puisse en profiter pour récupérer leur richesse et si pour ça fallait qu'ils puissent être libre de leur mouvement alors soit. Ils m'adoraient pour ça. Enfin jusqu'à ce qu'ont retourne sur la dite planète avec l'équipe SG1 et qu'ils me forcent à dire la vérité. La vérité tue, enfin a faillit me tuer. Mais aujourd'hui quoique j'en dise pour garder la face, je suis heureuse de l'avoir fait.

- Je n'ai pas eu la chance de croiser de garde ou je ne sais quoi. Ils devaient être en pause!

Je ris intérieurement.
Je la salue comme il se doit, mais j'ai tendance à oublier un peu trop rapidement que serrer la main pour dire bonjour à quelqu'un, c'est pas commun, y a bien que sur Terre qu'on fait ça et pas à n'importe qu'elle époque en plus. Elle est donc surprise par mon geste que je regrette aussitôt. Elle doit définitivement me prendre pour une folle.

Les Dieux n'ont probablement rien à voir la dedans, mais je ne tiens pas à la contredire une fois encore. J'ai déjà fait assez de boulette comme ça depuis que je la connais. Jackson s'en mordrait les doigts s'il me voyait.
Elle me prend la main lorsque nous sortons de ce qui ressemble à s'y m'éprendre à un passage secret et nous conduit jusqu'à sa chambre. Je arque un sourcil de surprise, mais me laisse faire. J'aurais pourtant pas dis non pour manger un morceau, mince ... c'est que ça creuse les sauts spatiaux foireux, qu'était pas censé en être un. Nous arrivons enfin dans le lieu susnommé et elle m'invite à m'asseoir sur son fauteuil, tandis qu'elle s'asseoit sur son lit. On dirait deux amis qui vont se mettre à faire une soirée pyjama. Je prends le verre qu'elle me tend et en bois plusieurs gorgées. Ca fait du bien par où ça passe. Et non pour une fois juste m'hydrater avec de l'eau ça me suffit.

- D'où je viens ?

En voilà une question qu'elle est bonne. Comment je suis censée lui dire ça ? est-ce que je peux seulement me le permettre ? J'en doute.
Si je suis véritablement au pays de Merlin, vu la tenue de la dame, c'est à une époque révolue, donc je ne peux pas évoquer la technologie des années 2000, ou elle va me faire une syncope.

- Un petit village loin d'ici. Vous donnez un nom n'aidera pas. J'ai été sur le bateau plusieurs jours avant d'arriver ici, c'est tout ce que je sais pour vous donner une indication de distance. Je suis la seule à être sortie vivante de mon excursion maritime. Je ne connais personne ici.

Je prends une profonde inspiration.

- Pourriez vous m'en dire plus sur votre roi. Il n'a pas l'air des plus courtois pour vous pourchasser ainsi ? Vous le connaissez ?

« Vous en avez de la chance. Aux dernières nouvelles de la Résistance, Lancelot aurait fait appel aux Saxons. »

Guenièvre fit une grimace. Les Saxons étaient des ennemies de longues dates de la Bretagne et pour cause, à chacune de leur visite (si l’on peut appeler ça) ils pillaient les petits villages sur les côtes, violaient et tuaient tous ce qui bougeait. Arthur et son armée, avaient mainte et mainte fois réussi à les faire fuir mais les Saxons ne sont pas un peuple qui à froid aux yeux, alors si Lancelot avait réussi à s’en faire des alliés, la Bretagne allait sans aucun doute vivre des heures sombres.

Elle écoute le récit de la jeune femme. Pourquoi des gens souhaiterais venir en Bretagne avec tout ce qu’il s’y passait ? Même Bohort avait fui l’Île en apprenant la venue des Saxons et il n’était pas le seul. Les seuls qui n’avaient pas pu fuir pour rejoindre le continent étaient les plus pauvres, les agriculteurs qui ne pouvaient abandonner leurs terres et les Nobles, consignés chez eux jusqu’à ce que le Roi décide de leur sort. Elle savait ce qui attendait ses parents. Ce n’était pas joyeux. D’autant qu’il n’y avait toujours aucune nouvelle de son frère Yvain.

« Je suis peinée d’apprendre cela. J’espère que vos compagnons de route ont pu trouver refuge dans un lieu sain. »

Une petite moue triste sur son visage, se dessine lorsque la femme devant elle inspire profondément. La pauvre, se retrouver seule loin de tous… Quelque part, Guenièvre comprenait se sentiment, souvent à Kaamelott, elle avait vécu la solitude. Les gens avaient beau l’entouré c’était comme si elle était seule.

« Oui je le connais bien. Enfin, je l’croyais. Lancelot était le 1er Ministre à Kaamelott. Il secondait mon mari dans tout ce qu’il faisait : les batailles, à la Table Ronde et faisait la moitié de son travail pour le soulager mais un jour, il a pensé que pour la Quête du Graal, il ne fallait que l’élite. Il a rallié des chevaliers de Kaamelott, le Roi Loth d’Orcanie et le Seigneur Dagonet, l’ont suivi dans son entreprise. Ils lui ont donné de l’argent, des hommes et de quoi faire un camp renforcé. Juste pour la quête d’un objet que personne n’a jamais vu, tout ce qu’ils savent, c’est que ça donne la vie éternelle. »

Elle soupire.

« Si vous voulez mon avis, le Graal c’est une création des hommes pour faire rêver les hommes.  Vraiment, qui voudrait vivre jusqu’à la fin des temps, ce serait à se taper la tête contre un mur. »

Ce qu’elle voulait dire par là, c’est que le trop plein d’information pouvait rendre un sage, un fou.