Jolie pierre d'or

Cela faisait longtemps que son pied ne c'était pas posé sur cette dimension et encore moins ce pays. Émergeant dans une ruelle par son incantation magique, Loki s'était posé contre un mur. Son accoutrement n'était guère différent de la première fois, il y avait 8 ans où il s'était mit à envahir cet endroit avec l'armée d'un autre. Seul son casque manquait à l'appel et ses cheveux sombre étaient plus longs et légèrement bouclé. Ses yeux verts s'étaient levé vers le ciel, dans la direction de son royaume. Quand bien même il ne pouvait pas le voir de son perchoir, il ne pouvait qu'imaginer la présence d'Asgard dans toute sa splendeur. Loki n'avait pas bougé de sa place, attendant silencieusement quelque chose ou quelqu'un. C'était au bout de cinq minutes qu'il s'était détendu. Sa magie le rendait toujours invisible aux yeux curieux d'Hemdall.

Le risque de revenir dans sa dimension était bien présent, après tout, le prince y était recherché. Cependant, il était revenu pour quelque chose de bien précis. La dernière fois, il y avait laissé la pierre de l'esprit. Cette fois-ci, il détenait toutes ses capacités mentales, ainsi l'artefact ne pourrait pas le contrôler. Pourquoi venir la récupérer ? Premièrement, il était au courant de ce que voulait faire Thanos. Et moins de pierre il pouvait choper, moins c'était risquer de le voir gagner. D'ailleurs, il n'avait pas la pierre de l'espace sur lui, l'ayant caché dans une autre dimension par précaution. Outre le fait que cela pouvait être un coup de poignard dans la face de ce titan qui avait osé le manipuler et le torturer par le biais de l'Autre. C'était bien pour la garder dans le but de l'utiliser. Toutes les avoir pourrait être la solution de ramener ses enfants. Il avait trouvé des artefacts qui pourraient l'aider dans la manipulation des pierres. C'était un plan B ou C, voir D, parce qu'il risquait de devoir se frotter à Thanos. Loki voulait juste les voler tranquillement, cherchant un moyen simple et rapide pour les avoir tout en évitant cet ennemi mortel.

Le jötun avait émergé de la ruelle, la posture princière. Son accoutrement avait changé, portant une tenue d'homme d'affaire très Midgardien. Cela lui permettait d'être plus discret dans le flot de passants. Quand bien même il avait envahi cette ville dans le passé, le temps avait coulé. Les humains n'avaient pas la même conscience du temps que lui. Alors, ce n'était pas étonnant pour Loki de ne pas être reconnu puisque son visage faisait partie du passé. Son ego n'avait pas été touché après tout, l'invasion n'avait guère été de son choix.

Ses pas s'étaient stoppés vers un croisement tandis que la plus grande tour de la ville était au bout de la rue. C'était la dernière localisation qu'il connaissait de la pierre, endroit de sa défaite et de sa fuite. Inutile de devoir fouiller la tour pour savoir si la pierre s'y trouvait. Loki avait fait un léger mouvement de la main droite, faisant apparaître un miroir de poche en forme de feuille. Quelques mots à peine audibles étaient sortie de ses lèvres dans une langue mélodieuse, celle de la magie. De son autre main il avait touché la vitre de haut en bas, pointant le dos du miroir en direction de l'immeuble tandis qu'il regardait le miroir. Pour donner du jeu à ce qu'il faisait, il se recoiffait tranquillement comme toute personne qui pouvait regarder un tel objet. Le miroir, artefact mystérieux, était un détecteur de magie. Il permettait d'analyser dans un rayon autour du porteur ou directement une bâtisse, voire une personne. Il prenait ensuite une lueur colorée selon le degré d'importance, vert pour faible, orange pour modéré et rouge pour important sans oublier les nuances. S'il était utilisé pour chercher un objet, la lueur augmentait en cas d'approche et diminuait en cas de distance. C'était simple à manipuler pour son niveau, en effet un mage inférieur pouvait s'auto analyser comme un crétin tandis qu'un être non-magique, ne verrait que son propre reflet avec un léger décalage que seul les plus attentifs pouvaient voir. C'était bien ce détail qu'il détestait le plus, devoir voir son propre reflet et ne pas détourner le regard durant une analyse qui pouvait durer de nombreuses minutes.